Notre histoire au CHU Sainte-Justine

Notre fille, Stella, est née à CHU Sainte-Justine, en 2013, à 35 semaines.  Notre chemin vers la parentalité n’a pas été facile. Après quatre fausses couches, sur une période d’une décennie, nous avions presque perdu espoir. La quatrième fausse couche fut douloureuse, physiquement et émotionnellement. 

Au fil des années, nous avions consulté plusieurs spécialistes pour nous aider à devenir parents. Nous avions découvert que j’avais, entre autres, une malformation utérine. J’approchais la quarantaine, nous savions que les chances n’étaient pas très favorables pour devenir parents un jour, naturellement.

Nous avions finalement « lâcher-prise » … accepté que nous serions jamais parents et, puis, il y a eu cette autre fois où je suis tombée, à nouveau, enceinte naturellement…

En 2012, lorsque je suis à nouveau tombée enceinte, nous étions partagés entre la joie et, surtout, la peur de revivre une fausse couche, encore. Cette fois-là, j’ai fait une chose différente par rapport aux précédentes. J’ai téléphoné au CHU Sainte-Justine et j’ai demandé d’être suivi en grossesse à risque élevé, avec la référence de mon médecin de famille.

Avec cette prise en charge au CHU Sainte-Justine, ma grossesse a été très bien suivie. J’ai reçu des suivis d’urgence en GARE à presque toutes les deux semaines, pour saignement, au début de ma grossesse. Vers la 12ᵉ semaine de grossesse, lors d’une échographie de contrôle, un radiologiste nous mentionnait que nous devions penser à une interruption de grossesse puisque notre bébé avait fort probablement une maladie grave létale. Puis, deux semaines plus tard, lors d’un suivi pour valider cette hypothèse, Dre Hudon, nous informait que tout était parfait, que notre bébé était tout ce qu’il y avait de plus normal !

Ces mots magiques nous ont donné espoir que tout était encore possible. 

Le 11 juillet 2013, je perdais mes eaux, un mois plus tôt que prévu. Mais, malgré tout, j’étais très « Zen », même si j’avais des craintes d’accoucher un mois trop tôt.   Nous savions que nous serions bien accompagnés à l’hôpital.  Nous étions en confiance. Nous nous sommes rendus au CHU Sainte-Justine, en ambulance.  Puis, 40 heures plus tard, notre magnifique petite fille naissait naturellement, sans épidurale. Elle était mini, mais oh combien pleine de vie ! Elle a même gazouillé « gadadada » quelques minutes après sa naissance. 

Rencontrer Stella fut de loin le moment le plus grandiose de nos vies. Elle avait l’air d’un ange !

Quel moment euphorique !

Ce séjour, en néonatalogie, a aussi été marqué par de grandes angoisses puisque, quelques jours après sa naissance, Stella a eu une entérocolite nécrosante et fut transférée aux soins intensifs. Nous avons été rongés par l’angoisse pendant plusieurs heures ! Grâce à la réactivité et aux bons soins du personnel médical (et plusieurs prières), elle a retrouvé sa pleine santé , sans séquelle. Je remercie la vie plusieurs fois par jour, encore aujourd’hui.

Stella a séjourné en néonatalogie pendant quelques semaines, le temps qu’elle prenne du poids.  Je me souviens encore du premier pyjama si minuscule qu’on nous a donné et du mini bonnet tricoté par une grand-maman, bénévole. Je me souviendrai toujours des infirmières, Annick, Dominique, Martha et de toutes les autres. Je garderai à jamais, dans mon cœur, tous ces moments vécus dans le moment présent, de pur bonheur, en peau à peau, avec ma fille… J’ai remercié la vie plusieurs fois, en berçant ma fille.

Stella a maintenant douze ans, elle va très bien, en pleine santé. 🙂

Nous l’aimons à l’infini, notre belle étoile. 💫

Nous n’oublierons jamais tous ces moments vécus au CHU Sainte-Justine ainsi que le personnel dévoué et si gentil du service de la néonatalogie. Nous sommes éternellement reconnaissants de nous avoir aidé à réaliser notre plus grand rêve, celui d’avoir un enfant.

Il ne faut jamais perdre espoir… Lorsque le soleil se couche, les étoiles se lèvent.

Un projet mère-fille qui redonne à CHU Sainte-Justine !

Johanne xoxo